Le terminal portuaire de Contrecœur est plus nécessaire que jamais

La volonté du Port de Montréal d’opérer un terminal à conteneurs sur la rive du côté Sud du Saint-Laurent n’est pas nouvelle. Les premiers jalons de ce projet ont été posés à la fin des années 1980. Il s’agit du plus important projet de l’histoire des installations portuaires montréalaises où l’espace commence à manquer pour répondre aux besoins. Le site de Contrecœur plus à l’Est est ciblé depuis des années car on y retrouve l’espace nécessaire pour y établir un terminal de 1,15 million de conteneurs EVP (équivalent vingt pieds), deux quais, une cour ferroviaire et une zone industrielle offrant des services connexes. Le coût total du projet d’ici à l’ouverture des installations en 2029 est évalué à plus de 1,5 milliard de dollars.
La communauté des affaires de la MRC (municipalité régionale de comté) Marguerite-D’Youville dans son ensemble et les dirigeants du Port de Montréal apprécient toute intervention de partenaires qui veulent faire avancer le projet. Le Premier ministre du Québec François Legault, la vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable Geneviève Guilbault et la ministre de la Famille et ministre responsable de la région de la Montérégie, Suzanne Roy, ont été très bien accueillie par la présidente-directrice générale de l’Administration du Port de Montréal (APM) Julie Gascon et plusieurs représentants des municipalités de la région et sa communauté des affaires.
Le but de l’exercice était d’annoncer que le gouvernement du Québec allait investir 130 millions de dollars dans ce nouveau terminal qui aura une taille équivalente à 60 % des installations actuelles du Port de Montréal. Les responsables de la région s’entendent pour dire que le nouveau terminal sera un important moteur de développement économique. Quelques 6500 personnes s'emploieront à la construction du terminal où travailleront environ 1100 personnes lorsqu’il sera en opération. Le projet sera relié à l’autoroute 30 ainsi qu’au réseau ferroviaire du CN.
« Dans le contexte actuel, il est plus que jamais essentiel de renforcer la compétitivité du Québec et de diversifier nos marchés pour réduire notre dépendance aux États-Unis. », de dire François Legault. «L’augmentation de notre capacité en matière de transport maritime est une excellente nouvelle pour notre économie, car elle permettra de créer des milliers d’emplois et de générer des retombées économiques durables. C’est une avancée majeure pour assurer notre prospérité dans un environnement économique en pleine évolution. »
« Ce projet est en parfaite cohérence avec la vision de notre gouvernement, soit d’accroître la compétitivité de notre fleuve Saint-Laurent grâce à des infrastructures portuaires modernes. C’est un projet qui tombe à point, un pilier central qui contribuera au renforcement de la chaîne logistique québécoise et canadienne, et qui positionnera favorablement le Québec dans le marché du conteneur face à ses concurrents de la côte est des États-Unis. », renchérit Geneviève Guilbault.
« À l’heure où nos entreprises cherchent à diversifier leurs échanges commerciaux, l’augmentation de notre capacité de manutention de conteneurs représente de nouvelles opportunités pour les entreprises d’ici qui voudront se tourner vers d’autres marchés et faire affaire avec l’un des 140 pays qui sont rejoignables par les lignes maritimes qui passent par chez nous. », affirme fièrement Julie Gascon. « La diversification des échanges, cela passe forcément par le fleuve et par un port. L’expansion du Port de Montréal est un projet non seulement important et essentiel : Dans le contexte actuel il est devenu urgent. Ce genre de grand projet... C’est le projet d’une génération. Je remercie le gouvernement du Québec d’en faire partie! »
Dans une période marquée par des tensions économiques avec les États-Unis, cet investissement devrait contribuer à renforcer la compétitivité du Québec sur les marchés internationaux. L’augmentation de la capacité portuaire facilitera la diversification des échanges commerciaux et le développement de nouveaux partenariats, tant au Canada qu’à l’international. « L’annonce d’aujourd’hui est une excellente nouvelle pour la circonscription de Verchères, pour la Montérégie et pour tout le Québec. Il s’agit d’un investissement nécessaire pour permettre au Port de Montréal de continuer à développer ses activités et également de consolider la zone industrialo-portuaire de Contrecœur. », de poursuivre Suzanne Roy.
Au cours des dernières années, le projet de terminal portuaire de Contrecœur a soulevé l’intérêt de nombreuses entreprises régionales. Par exemple, AGD Vex, une entreprise de camionnage de Verchères, est déjà prête pour profiter de ce moteur économique. « Nous sommes situés à moins de 10 km du nouveau port et avons décidé il y a quelques années d’acquérir un terrain où nous pouvons entreposer des conteneurs. Nous avons aussi investi dans l’achat d’équipements pour manutentionner les conteneurs et nous sommes déjà outillés pour offrir nos services aux futurs donneurs d’ordre. », explique Jacques Dulude, président d’AGDE Vex.
Ce n’est pas seulement la région de Contrecœur qui profitera du nouveau terminal du Port de Montréal. Le projet pourrait réduire la congestion routière sur l’île de Montréal en détournant une partie des camions qui transportent des conteneurs vers Contrecœur. Et ça, ce sera certainement apprécié à Montréal.