L'Écho du transport

Mise à pied chez PACCAR en janvier 2025

Camion lourd

PACCAR mettra fin au quart de soir à son usine de Sainte-Thérèse en janvier 2025, entraînant la mise à pied de 250 employés. Cette décision, liée à une baisse des commandes et aux incertitudes économiques, reflète les défis récurrents de l'industrie des camions en Amérique du Nord.

Le 9 janvier 2025, PACCAR mettra fin au quart de soir dans son usine de Sainte-Thérèse, entraînant la mise à pied de 250 employés. Cette annonce inattendue a surpris les membres du syndicat Unifor, qui avaient récemment conclu une convention collective qualifiée d’historique.

Une décision inattendue

Jean-François Barette, vice-président de la section locale 728 d’Unifor, a exprimé sa déception : « Rien, lors des négociations, ne laissait présager une telle décision. » Malgré une entente offrant des augmentations salariales de 22,5 % sur cinq ans ainsi que des améliorations des régimes de retraite et des vacances, la baisse soudaine du carnet de commandes a conduit à cette restructuration. La production quotidienne passera à environ 70 camions, et l’usine ne conservera qu’un seul quart de travail. Certains employés du quart de soir seront transférés au quart de jour, mais ceux ayant le moins d’ancienneté perdront leur emploi.

Conjoncture économique et politiques américaines

Selon M. Barette, l’incertitude économique liée à l’élection de Donald Trump et la menace de réimposition des tarifs de 25 % sur les importations canadiennes, instaurés sous son administration précédente, pourraient avoir refroidi les acheteurs américains. Les États-Unis, principal marché des camions Peterbilt et Kenworth, sont directement touchés par cette situation.

Un cycle récurrent mais pénible

Bien que ces mises à pied fassent partie des cycles habituels de l’industrie, elles surviennent à un moment difficile pour les employés. « Malheureusement, ce n’est pas la première fois que cela arrive, mais ce n’est jamais facile, surtout à l’approche des Fêtes », souligne M. Barette. PACCAR, dont le siège social est à Bellevue, Washington, n’a pas commenté la situation. Le syndicat poursuit ses efforts pour obtenir des réponses et se préparer à d’éventuels ajustements dans une industrie particulièrement exposée aux fluctuations économiques.

Cette restructuration illustre les défis constants auxquels font face les constructeurs nord-américains dans un contexte mondial incertain.

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