ERRATUM – article Transport Magazine mars-avril 2025, page 13- : Tremcar, Manac et Simard Suspensions se préparent aux tarifs du Président Trump

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Manac
Plus important fabricant de semi-remorques sur mesure et spécialisées en Amérique du Nord, la beauceronne Manac exporte aux États-Unis moins de 15 % de tous les produits fabriqués dans ses usines canadiennes de Saint-Georges, Laurier-Station et Val-des-Sources au Québec ainsi que Penticton, en Colombie Britannique. La vaste majorité des produits vendus aux États-Unis émane de son usine d’Oran, au Missouri. Les usines canadiennes utilisent de l’acier fait au pays alors que l’usine au Missouri achète de l’acier américain. « Pour l’aluminium, c’est un peu plus compliqué alors que nous achetons des pièces extrudées aux États-Unis à partir d’aluminium du Canada. Nous attendons de voir si les tarifs annoncés deviendront réalité avant de dévoiler notre jeu. », explique Charles Dutil, président de Manac.
Attendre de voir si les tarifs viendront impacter ses activités n’empêche pas Charles Dutil de se faire une tête sur le type de riposte que le Canada devrait envisager : « Je suis en faveur de l’imposition de sanctions réciproques mais je ne suis pas assez naïf pour penser qu’oeil pour oeil soit la meilleure solution. Je préférerais taxer les produits finis américains qui entrent au Canada. Tarifer la machinerie et des produits à valeur ajoutée que les manufacturiers états-uniens exportent chez nous. Il est certain que si le Président Trump concrétise sa promesse, ça aura un impact sur l’économie, occasionnant un ralentissement des deux côtés de la frontière. Il faut réaliser que nous ne sommes pas équipés pour nous battre contre les États-Unis. »
« Trump est rusé car il sait qu’il obtient des gains simplement en menaçant ses adversaires comme ses amis. Il veut obtenir des concessions de ses partenaires canadiens et mexicains. », poursuit monsieur Dutil. Pour ses activités d’Oran, Manac craint des effets de la politique d’expulsion des immigrants illégaux du présent gouvernement des États-Unis. « À court terme on s’ajustera, mais de longue haleine le risque le plus important sera une rareté de la main-d’oeuvre. Avec les tarifs, le domaine du transport souffrira et cela ne va qu’empirer la situation dans une industrie roulant déjà au ralenti. »