Lee Vrac Transport, une entreprise de famille

Nombreuses sont les petites entreprises de transport par camion qui ont pignon sur rue au Québec. Qui plus est, si on essaie de les cataloguer, leurs fonctions varient énormément. Toutefois, alors que le transport de marchandise sèche se fait surtout par camion-remorque avec fourgons, c’est le vrac qui prime chez nous. Lee Vrac Transport de Saint-Eustache en est l’exemple parfait.
Fondée en 2015 par Yannick Lee Ling, Lee Vrac Transport se compose d’un parc de quelque 15 camions surtout à benne de 10 ou 12 roues en plus de quelques tracteurs avec remorque à benne. La presque totalité des camions est composée de porteurs et tracteurs Kenworth sauf pour un seul Western Star.
L’aventure de Lee Vrac a débuté en 2015 alors que Yannick était paysager. Il avait certes besoin d’un camion. Avec les moyens du bord, son choix s’est porté vers un Sterling 2006 usagé. Puis, il en a acheté un autre en 2016 et à partir de là, les camions se sont accumulés dans sa cour.
Aujourd’hui, l’entreprise de Yannick occupe un espace de choix de quelque 100 pieds carrés dans le quartier industriel de Saint-Eustache où il stationne ses camions et tout l’équipement de son autre entreprise, celle de paysagement qui est composée de diverses pièces de machinerie dont une dizaine de chargeurs, des pelles mécaniques et autres machineries du genre. Toutefois, malgré l’importance de cette division, Yannick préfère que l’on parle de celle du transport.
Pour en revenir au parc, tous les camions de Lee Vrac ont, aujourd’hui, moins de cinq ans. On comprendra que ses Kenwworth et Western Star ont des mécaniques Cummins et Paccar, des six cylindres turbodiesel, bien entendu, alors que les boîtes de vitesses sont manuelles ou automatiques. Yannick compte sur un trio de mécaniciens pour faire l’entretien de ses camions dans ses grands garages modernes qui peuvent accueillir jusqu’à trois ou quatre véhicules. On y fait environ 80% de l’entretien mécanique laissant les grands travaux complexes aux soins des concessionnaires. Il faut dire qu’en général, Lee Vrac change ses véhicules au bout de cinq ans d’utilisation. Incidemment, l’entreprise ne fait appel qu’aux pneus Michelin. Vu que son rayon d’opération peut aller jusqu’aux confins de l’Ontario, Yannick Lee Ling ne tient pas à utiliser des pneus rechapés, peu importe leur position. Il tire même jusqu’à 120 000 d’usure des Michelin! Il en va de même pour les huiles que sa compagnie utilise. Lee insiste pour que ce ne soit que des produits synthétiques du genre recommandé par le constructeur: « Ainsi, dit-il, pas besoin de les brancher en hiver! ». Évidemment, ses mécanos doivent surveiller de près les caprices des éléments d’anti pollution et les effets que les véhicules doivent subir en ce sens. Mais la partie que Yannick trouve le plus difficile, c’est la gestion des humains...du moins, c’est ce qu’il dit, le sourire en coin! « Tout le monde a ses petites revendications... » ajoute-t-il en riant! En passant, chaque chauffeur a son camion attitré comme le veut la tradition.
Vu que ce reportage se soit fait en hiver, il n’est pas surprenant d’apprendre que les camions sont affectés au déneigement. En général, les employées de Lee Vrac ne travaillent que de jour durant la semaine sauf si l’urgence le dicte autrement. Durant la saison chaude, les camions de Lee Vrac servent à livrer du vrac dont une grande partie provient de l’usine de tamisage qui fournit du matériel aux municipalités et aux paysagistes.
Lee Vrac est vraiment à l’image des acteurs de cette industrie au Québec. Yannick Lee Ling est encore jeune. On peut donc s’attendre à ce que son entreprise devienne de plus en plus imposante. Pas d’inquiétude pour le moment, Yannick et sa famille semblent avoir la compagnie bien en mains. Il ne nous reste plus qu’à surveiller où l’aventure les mènera!