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Techniques de la logistique du transport – Pourquoi si peu de candidats à la formation collégiale ?

Depuis 1999, très peu de candidats s’inscrivent à la technique de la logistique du transport. Pourtant, le programme est offert dans plusieurs cégeps du Québec. Et le marché permet aux jeunes recrues de décrocher un emploi dès leurs études complétées, et les salaires peuvent s’échelonner de 40 000 $ à 60 000 $ dès la première année. Alors, où est le problème ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

Tous les enseignants interrogés s’entendent pour dire que les mots « logistique » et «transport» ne passent pas auprès la clientèle étudiante. Voilà peut-être bien un début d’explication.

« Il y a définitivement un gros problème de compréhension sur la notion de la logistique de transport », explique Alain Castonguay, professeur et responsable du programme en techniques de la logistique du transport au Cégep Garneau. « Je travaille étroitement avec l’Association du camionnage du Québec et des conseillers en orientation afin de trouver une solution visant à faire comprendre ce qu’est la logistique et que le mot « transport » n’est pas péjoratif. Souvent les gens ont le mot « transport » en tête et font l’association avec « chauffeurs de camions. »

Patricia Mariette, coordonnatrice du département au Cégep Lionel-Groulx, estime que le titre du programme en soi n’est pas trop glamour, ce qui pourrait contribuer au manque d’intérêt.

« En santé animale, les responsables doivent établir un nombre limite d’inscriptions. Et pourtant, il y a peu d’emplois dans ce secteur et souvent les travailleurs sont mal payés. En techniques de la logistique de transport, nos jeunes sont assurés d’un emploi avec un très bon salaire. Certains ont même été embauchés par Postes Canada avec un revenu de 60 000 $ au départ. »

Quelle est la solution ?

Visites dans les écoles secondaires, rencontres auprès des conseillers en orientation, présence dans les foires d’emplois, publicité dans les journaux locaux, bref rien n’est négligé.

« Nous ne parvenons pas à trouver quelque chose qui soit plus près de la réalité. La logistique de transport est une approche de logistique intégrée qui existe depuis des décennies. En France, il n’y a pas de problème de connotation négative. Tout le monde semble comprendre ce que ça veut dire là-bas. Même chose chez nos voisins du Sud », raconte Gilles Boudreau, coordonnateur du département à l’Institut maritime du Québec.

Voilà maintenant que les cégeps offriront des bourses de 1 700 $ dès septembre prochain pour attirer un plus grand nombre de candidats. Un incitatif qui devrait avoir de l’effet, selon les enseignants.

Autre incitatif qui semble porter fruit, la reconnaissance universitaire au Cégep de Trois-Rivières.

« Depuis près de trois ans, et grâce à un partenariat avec l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), tous les cours offerts au Cégep de Trois-Rivières sont accrédités par l’UQTR. Ça donne lieu à des sessions accélérées puisque le cours se prolonge sur une période de quatre ans au lieu de trois ans. Au terme de ses études, l’étudiant obtiendra un DEC-BAC en logistique », précise Paul Rouleau, enseignant au Cégep de Trois-Rivières.

Cette mesure semble bien accueillie, puisque l’établissement enregistre une augmentation du nombre d’inscriptions. Qui plus est, le Cégep de Trois-Rivières a mis sur pied des voyages d’études pour permettre aux étudiants de réaliser comment le travail est accompli à l’étranger.

« Nous sommes allés à Dakar au Sénégal, cette année nous irons à Vancouver et l’an prochain nous devrions nous rendre à Orlando pour découvrir le monde souterrain de Walt Disney », ajoute Paul Rouleau.

Par Bernard Gauthier

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