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Les élections américaines auront-ils des impacts sur le transport?

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Alors que la journée électorale aux États-Unis bas son plein, le résultat de ce scrutin pourrait avoir de sérieux impacts sur l’industrie du camionnage. D’une part, les deux candidats se sont prononcés sur une éventuelle réouverture du traité de libre-échange Canada-USA-Mexique.

Mais soyons franc, d’une part, si Hilary Clinton remporte l’élection, un de ses premiers gestes sera de rassurer le gouvernement canadien. Entre se prononcé pour une révision de l’ALENA et entrer véritablement dans une ronde de négociation complète du traité, il y a un monde.

Trump, de son côté, y est allé de nombreux discours protectionnistes, des discours enflammés où il a même parfois comparé la frontière entre le Canada et les États-Unis à celle entre les États-Unis et le Mexique. Il est clair que Trump tient, pour des raisons électorales, un discours plus radical, qui rejoint les Américains qui sont convaincus que l’ALENA a fait perdre des emplois aux États-Unis. Mais là encore, entre le discours électoral et les gestes concrets qui seraient posés au lendemain de l’élection, il y a un fossé que Trump ne pourrait probablement pas franchir sans l’aval du Congrès, aval qu’il ne recevrait probablement pas. Quand à ses menaces de tout bonnement déchirer l’entente de libre-échange, soyons francs, c’est du vent.

Là où l’élection pourrait avoir un impact plus marqué, c’est dans les dossiers spécifiques plus chauds, comme celui du bois d’œuvre. Le caractère plus radical de Trump rendrait pratiquement impossible une saine négociation au niveau politique, et les fonctionnaires américains recevraient probablement une commande ferme de négocier durement. Clinton, de son côté, aurait fort probablement une approche beaucoup plus diplomatique, et tendrait à trouver des solutions négociées, plus rapidement et moins durement que Trump.

L’industrie du camionnage aux États-Unis a dans une large proportion donné son appui à Donald Trump. Une organisation est même née dans le contexte électoral, Truckers for Trump. Par ailleurs, Trump a fait des promesses électorales qui favoriseraient le transport aux États-Unis : un grand chantier d’infrastructures, réduction de la règlementation sur l’énergie, il a même été jusqu’à proposer le démantèlement de l’EPA, un organisme qui est loin de faire l’unanimité dans l’industrie du camionnage aux États-Unis.

Clinton elle aussi promet de grands chantiers au niveau des infrastructures, encore plus centrés sur le réseau routier. Ses propositions d’augmentation du financement au transport en commun pourraient avoir un impact positif, en réduisant les problèmes de circulation dans les grandes villes. Sur le plan Énergie, Clinton a bien sûr une approche plus vertes, qui favorise les investissements dans les énergies renouvelables, à l’image de l’administration Obama. Bien qu’elle se soit opposé au gaz de schiste et aux nouveaux forages, il est douteux qu’elle puisse ralentir la tendance. Toutefois, il faudra voir quelles mesures elle prônera une fois élue, pour affirmer catégoriquement que celles-ci auront un impact négatif sur le camionnage.

L’un dans l’autre, il est clair que Donald Trump est le candidat ayant un plus haut risque d’impacter négativement les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis, et par le fait même l’industrie du camionnage qui dépend largement de ces relations commerciales. La vision de continuité d’Hillary Clinton, et son intention annoncée de ne pas attaquer de front les ententes commerciales entre nos deux pays, font d’elle une candidate beaucoup moins risquée, tant pour l’économie canadienne en général que pour l’industrie du camionnage.

On sera fixé dans quelques heures!

Par Claude Bourcher

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