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Impacts des chantiers et de la congestion sur le camionnage: L’ACQ demande la collaboration des expéditeurs

L'Association du camionnage du Québec (ACQ) demande la collaboration des entreprises qui expédient des marchandises afin de limiter les délais d'attente imposés aux camionneurs. Dans le contexte des chantiers de construction et de la congestion routière dans la région métropolitaine, ce temps d'attente crée un très grand stress chez les chauffeurs et les répartiteurs des flottes de transport.

En entrevue avec Transport Magazine, le président-directeur général de l’ACQ, Marc Cadieux, a fait le point sur les grands chantiers routiers. Il était accompagné par son collègue Normand Bourque, coordonnateur des dossiers techniques et opérationnels. L’ACQ participe à divers comités et tables de concertation où sont abordés les problèmes touchant la fluidité de la circulation routière.

« Souvent on apporte des commentaires qui touchent par exemple les bretelles de contournement, les angles et les virages. (…) La signalisation est un gros facteur, c’est souvent le nerf de la guerre, la signalisation en amont du chantier. Elle doit être adéquate, suffisamment à l’avance, régulièrement mise à jour, proactive, et surtout variable en fonction du moment et des embûches qui surviennent durant l’exécution du chantier », indique Marc Cadieux.

La diffusion

L’ACQ s’occupe aussi d’une veille des travaux et des entraves à la circulation, afin d’informer les membres et leurs employés concernés par la circulation sur un tronçon routier en particulier.

« Nous nous en tenons aux grands axes routiers et au réseau supérieur, et les réseaux inférieurs qui desservent le réseau supérieur. Et nous traitons entre 9000 et 10 000 informations reçues chaque année », précise M. Cadieux.

L’équipe de l’ACQ épure ainsi les communiqués reçus par les directions territoriales de Transports Québec, la société des ponts de Montréal et les municipalités. De nouveaux bulletins Info-Circulation sont émis tous les jours, par courrier électronique.

« Si on ne publie rien, les gens pensent que nos bureaux sont fermés et que nous les avons oubliés », souligne Marc Cadieux. « On a dû le faire entre Noël et le Jour de l’An cette année, et on dit aux gens: pas de nouvelle information pour ce jour, donc les derniers bulletins demeurent valides. Si on n’envoie rien, les gens vont penser qu’on dort ou qu’on est en vacances. »

road under reconstruction

Effets indirects de la congestion

Marc Cadieux hésite à qualifier l’état de la congestion routière dans la région métropolitaine qui découle de très nombreux chantiers en cours. Il ajoute que ce sont ses membres qui savent le mieux le coût énorme associé au manque de fluidité de la circulation. Selon lui, les clients doivent comprendre qu’on ne peut transporter leurs marchandises au même prix qu’auparavant, car les camions mettent plus de temps à arriver à destination, et ultimement, il faut plus d’unités sur la route pour transporter le même volume de marchandises.

« Si auparavant un transporteur livrait des lots brisés à huit ou dix endroits par jour, bien en 2017, il a de la misère à faire la moitié de ce qu’il faisait avant. Ça veut dire qu’il faut presque doubler ces temps de livraison, dans certains cas », dit-il.

Souvent, les expéditeurs oublient de considérer la perte de temps qui est imposée au transporteur qui vient cueillir un chargement. Les heures de rendez-vous ne sont pas toujours respectées et on fait attendre le camionneur. « Dans certains cas, il y a de très mauvais expéditeurs qui nous font vivre des temps d’attente déraisonnables », insiste M. Cadieux.

Le temps d’attente est comptabilisé dans les heures de travail du camionneur.

« C’est la source du plus grand nombre de problèmes découlant du respect des heures de conduite. C’est là que la grogne s’installe parmi les chauffeurs, car ce sont à eux que l’on impose la règlementation sur les heures de conduite, qui ne tient pas compte du temps perdu à récupérer les marchandises », rappelle Marc Cadieux.

Les transporteurs sont souvent mal placés pour se plaindre auprès de leur client, et l’ACQ porte le message auprès des grandes associations qui regroupent les donneurs d’ouvrage. Avec les transporteurs ferroviaires ou le port de Montréal, les pressions faites par l’Association ont permis d’améliorer la situation. Les mêmes échanges se font avec les grandes associations industrielles.

Par Alain Castonguay

Lisez l’article complet dans la dernière édition du Transport Magazine

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